Traitement chirurgical
Pour l’humérus, le 1er temps consiste à couper à la scie la tête humérale. La prothèse devra s’ancrer dans la diaphyse par une tige qui va remplir l’intérieur de l’os et assurer la stabilité de la prothèse. Cette tige pourra être plus ou moins longue en fonction de la fragilité osseuse et pourra éventuellement être cimentée si l’état de l’os apparaît très précaire.
La partie articulaire à proprement parler va différer selon que la prothèse soit anatomique ou inversée :
- Pour la prothèse anatomique on met en place une demi sphère appelée calotte céphalique, généralement en métal, de la taille de la tête humérale.
- Pour la prothèse inversée on met en place une petite cupule appelée insert, généralement en polyéthylène (sorte de résine), qui pourra être plus ou moins épaisse.
Pour la glène de l’omoplate, il n’y a aucune ressemblance entre la prothèse anatomique et la prothèse inversée.
- Pour la prothèse anatomique il s’agit d’une petite cupule, généralement en polyéthylène (sorte de résine), que l’on va faire tenir dans l’omoplate par une quille qui sera cimentée.
- Pour la prothèse inversée, il s’agit d’une demi sphère, appelée glénosphère, que l’on fixera sur l’omoplate par l’intermédiaire d’un socle, appelé platine elle même vissée sur la glène osseuse par 2 ou 4 vis.




Une rééducation de plusieurs mois est nécessaire après ce type de chirurgie. Un séjour en centre de rééducation peut être demandé en fonction de l’autonomie à domicile. Le but est de retrouver une épaule souple, mobile, qui permette de vivre au quotidien sans douleur en 3 à 6 mois. Cette chirurgie nécessite classiquement une hospitalisation de 3 à 5 jours afin de prendre en charge la douleur et de surveiller l’absence de complications précoces. Si l’épaule doit être immobilisée 3 semaines, pour permettre la cicatrisation des tissus ouverts pendant l’intervention, la kinésithérapie peut être ébutée d’emblée. Que la prothèse soit anatomique ou inversée les modalités du post opératoire ainsi que les consignes de kinésithérapie sont identiques. Comme toutes interventions il existe un risque de complications. La principale est l’usure de la prothèse avec des implants qui peuvent se mettre à « bouger ». On parle de descellement ce qui se traduit par la réapparition de douleurs invalidantes. En cas de gène très importante on pourra être amené à proposer une reprise de la prothèse avec un changement des implants. Les infections sont extrêmement faibles, tout comme l’algodystrophie ou les luxations.